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Ma première fois au Cap d’Agde – Episode 2 – Le village

#capdagde #vacances #naturisme
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Vue nocturne sur le Waïki depuis Port Nature
Vue nocturne sur le Waïki depuis Port Nature

Avant d’entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous décrire l’entrée du village. Il y a une barrière et un bureau d’accueil. Les vacanciers doivent montrer patte blanche : il faut s’enregistrer avec sa carte d’identité, éventuellement sa carte grise si on est véhiculé, et passer à la caisse du Trésor Public (eh oui c’est l’Etat qui encaisse !) pour se voir délivrer la carte d’accès : le sésame !

 

La sensation lorsque l’on passe la barrière de ce village est tellement spéciale la première fois. Un mélange d’excitation et d’appréhension, de curiosité et de préjugés (oui n’ayons pas peur de le dire).

 

Une fois cette fameuse barrière passée, un monde totalement inédit s’ouvre à nous. Un village fermé certes, et des gens nus qui se promènent un peu partout, de la manière la plus naturelle qui soit.

 

Au fil des années malheureusement, nous avons constaté que les gens étaient de plus en plus vêtus en journée. Il faut désormais se rendre sur les plages pour se rappeler que l’on est dans un village naturiste. Bon même s’ils sont moins nus, c’est quand même toujours un peu drôle de constater que certains hommes ne portent qu’un tee-shirt sans rien dessous, et qu’on peut mater leur petit cul nu.

 

Le village se compose de plusieurs zones (superbe carte interactive ici : https://www.cap-nat.com/hebergement-village-naturiste.html).

 

Je vous en livre une petite description ici parce que j’aurais aimé qu’on me l’explique à mon arrivée.

source https://www.cap-nat.com/hebergement-village-naturiste.html
source https://www.cap-nat.com/hebergement-village-naturiste.html

Après la barrière, se dressent plusieurs hôtels de luxe : « Natureva Spa » et « Oz’inn ». Je n’ai pas eu l’opportunité de les visiter mais ils semblent proposer des prestations magnifiques.

 

Près de l’entrée également se situe « le Jardin de Babylone » : une résidence de luxe exclusivement réservée aux couples, qui accueille des pool-party les mercredis et vendredis après-midis. La résidence « le Jardin d’Eden » est quasiment sa jumelle plus loin dans le village, au cœur d’Héliopolis.

 

Au premier rond-point, s’érigent des riads de couleur ocre (le PLU est plutôt indulgent). Le principe de leur architecture est similaire à leurs homologues marocains : des chambres sont distribuées autour d’un patio central. Ces lieux sont propices à l’organisation de grandes soirées privées auxquelles nous avons eu la chance d’être invités. L’entrée y est donc gratuite mais le savoir-vivre nous incite à apporter une bouteille et de quoi grignoter.

 

Nous avons assisté à plusieurs soirées privées, et l’ambiance y est vraiment très hot. On peut vraiment parler d’orgie pour le coup. Chaque parcelle du riad est transformé en coin coquin. Des couples et des trios peuvent même se donner en spectacle dans le patio central. Trop timide, j’y ai seulement sucé mon homme la première fois.

 

On arrive par Port Ambonne : en forme de demi-cercle, cette partie abrite principalement des petits commerces (supérette, boulangeries, boucherie traiteur, caviste, esthéticienne, boutiques de vêtements), des bars, un sauna, un donjon (paraît-il le plus grand de France), etc. Il y a aussi des appartements au-dessus, sur un ou deux étages. Comme son nom l’indique, cette zone donne sur le port.

 

De l’autre côté du port, un peu excentré, on retrouve Port Soleil. Constitué d’appartements, d’un hôtel, et de petites villas bien sympathiques pour des soirées privées, il y a également quelques commerces et restaurants. Nous avons eu la chance de faire quelques photos dans l’un d’entre eux (« Chez Joyce » à l’époque).

 

Encore plus excentré, se situe Port Venus qui est composé d’appartements, de quelques villas et d’une piscine très agréable. C’est très calme, loin du cœur de la fête, plutôt familial d’après notre expérience. En distance avec des talons hauts, pour y avoir séjourné, c’est vraiment loin !

 

Ensuite, si l’on revient sur nos pas, après Port Ambonne (vous suivez toujours ?), on arrive sur Port Nature : selon moi, c’est le cœur du village. C’est là que j’ai préféré séjourner : 4 étés sur nos 6 séjours. Le bâtiment ressemble un peu à un paquebot. Des coursives longent les appartements et sont propices aux apéros improvisés entre voisins, ou personnes de passage. Bien sûr, beaucoup d’hommes seuls les arpentent dans l’espoir d’être invités. J’ai moi-même tenté l’expérience (faut pas mourir idiote) mais ça n’est pas ma préférence… Cette zone abrite des bars, des restaurants et des commerces.

 

On continue avec Port Nature Village : ce sont des petites villas au pied des appartements de Port Nature. A l’entrée se situe le « Waïki beach » que j’adore : c’est un bar / restaurant / piscine. Il y a également des boîtes de nuits sous le Waïki : « le Jul’s », et un autre dont le nom m’échappe. Tout au bout de cette partie, on retrouve une autre boîte / sauna : le « Tantra ». Je n’y ai mis les pieds qu’une fois : le tarif couple est très accessible (20€ à l’époque) mais l’ambiance est comment dire… très explicite, il faut aimer ! Je respecte ce style mais ça n’est pas pour moi.

 

Au bout de Port Nature et Port Nature Village, on retrouve la plage naturiste. De ce côté-ci, elle est plutôt calme, familiale, il y a quelques enfants. 

 

Ensuite on tombe sur Héliopolis : similaire à Port Ambonne, en forme de couronne mais plus étendue. Cette zone abrite commerces et appartements, et surtout le plus grand club libertin d’Europe : le « Glamour ».

 

En surface, une partie abrite une boîte de nuit avec plusieurs pistes de danse, des bars de pôle dance, et un extérieur où sont disposés plusieurs lits à baldaquin pour coquiner. Le sous-sol se divise en deux quartiers : « trios » et « couples ». Comme leurs noms l’indiquent, la partie « couples » est réservée aux couples et la partie « trios » accepte les hommes et femmes seuls. Les décors sont magnifiques, les alcôves sont plus ou moins grandes, plus ou moins exposées. Certaines sont munies ou non de lits et/ou d’accessoires (j’ai pu tester une balançoire par exemple).

 

J’avoue que la première fois que j’ai visité le sous-sol, mon corps a réagi très favorablement et il y avait quelques candidats volontaires pour s’occuper de moi, mais je ne me sentais pas prête. Par ailleurs, la pénombre des lieux ne nous permettait pas de savoir si les hommes enfilaient correctement leur préservatif. Aussi c’est pour cette raison que nous n’avons jamais coquiné dans un club. S’amuser oui, mais pas à n’importe quel prix. Nous respectons ceux qui le font, mais ce sont les limites que nous nous sommes imposées.

 

La journée, un pan de l’extérieur est consacré aux mousses party : de la mousse est propulsée sur les participants, qui se frottent de manière très sensuelle les uns aux autres, sans parfois se voir. Très agréable les premières années où nous apprécions la bienveillance, le respect et le savoir-vivre de chacun, l’ambiance s’y est dégradée et j’y rencontrai au fil des années, des hommes qui venaient me caresser avidement sans permission. J’avais vraiment l’impression d’être un bout de viande.

 

Au-delà d’Héliopolis, si on longe la plage, on retrouve le camping naturiste René Oltra, du nom de son co-fondateur (avec son frère Paul). C’est la grande zone sur le village, en partie à l’origine de la création du village naturiste d’ailleurs. Je n’ai jamais mis les pieds car il faut y loger, ou y être invité ; il paraît que l’ambiance y est très sympa. On peut y louer un emplacement pour sa tente ou sa caravane, ou des mobil-home plus ou moins luxueux.

 

Si on prolonge encore notre parcours sur la plage, on atteint « la Baie des Cochons » : cette partie de la plage est pour ainsi dire dédiée à la débauche. Je ne pense pas me tromper si j’affirme que cet endroit est unique au monde (peut-être Burning-Man ou la Thaïlande peuvent rivaliser mais je ne saurai le dire). On assiste à des spectacles extraordinaires où exhibitionnistes et voyeurs se complètent à merveille : des groupes d’hommes peuvent se masturber autour d’un couple en pleine action sur la plage ou dans la mer. On voit des attroupements atypiques dans l’eau. On entend des applaudissements lorsqu’une femme atteint un orgasme de manière fontaine. Bref à voir une fois dans sa vie, sans jugement et dans le respect de la sexualité de chacun bien sûr.

 

Derrière la Baie des Cochons, on retrouve « les dunes ». S’y rendre en tant que femme, c’est comme devenir une maman canard : beaucoup d’hommes seuls vous suivent ! Je respecte ceux et celles dont c’est le trip, mais ça n’est pas le mien, à la déception de ceux qui ont été victimes de ma curiosité trop légère à leur goût.

 

Je vous ai décrit le Cap d’Agde que nous connaissons. Il y a certainement des lieux que je n’ai pas listés ici, soit par oubli, soit par méconnaissance.

 

Nous avons découvert ce village il y a 8 ans déjà, et y avons totalisé 6 séjours. Nous avons fait une pause de 2 années consécutives, car nous ne retrouvions plus dans l’ambiance que nous aimions tant à nos débuts.

 

La lumière faite par les médias y a attiré une foule qui n’a rien compris au libertinage. Là où je me sentais comme un poisson dans l’eau lorsque je m’habillais sexy, avec des regards bienveillants et gourmands à mon égard, au fil des années, les regards sont devenus concupiscents. J’aurais porté la même tenue en dehors du village, l’effet aurait été le même.

 

Bref je m’y sentais de moins en moins à l’aise, ni en sécurité. Alors j’ai préféré faire une pause 2 années de suite. Cela m’a permis de découvrir d’autres régions comme l’Italie ou la Savoie et ça n’était pas une si mauvaise chose. Mais l’esprit libertaire unique du village me manquait trop et j’y suis donc retournée.

 

Mais revenons sur cette fameuse première fois… Enfin dans le prochain billet…

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