Ce récit remonte à quelques années déjà mais pour si vous hésitez à vous rendre dans ce village unique au monde, peut-être que mon expérience pourra vous faire franchir le « cap »… ou non.
Je sortais d’un épisode intime douloureux : je venais de faire une fausse couche. Après quelques jours à déprimer, à essayer de comprendre pourquoi, à être en colère, à culpabiliser, je décidai de voir les choses sous un autre angle pour sauver mon bien-être mental et éviter de plonger dans une profonde dépression.
Après tout, la nature est bien faite. Les femmes font des fausses couches depuis la nuit des temps et il y a une raison : l’embryon ou le fœtus n’est pas viable. Je me suis dit qu’il valait mieux perdre un espoir de bébé que de mettre au monde un enfant qui aura des difficultés. J’ai des amis qui ont eu une fille née grande prématurée et polyhandicapée. Je sais le stress que cela leur génère à mesure qu’elle devient adulte. Ça m’a aidée à réfléchir et relativiser.
J’ai donc décidé de voir les choses d’une manière plus positive : je voyais dans cette fausse couche un signe du destin, et/ou l’expression de mon corps plus que de mon cerveau. Soit ça n’était pas l’heure, et ça me laissait un sursis pour vivre de nouvelles expériences que je n’aurais pu faire si j’étais devenue maman, soit je ne suis tout simplement pas faite pour devenir maman.
J’optais pour la première solution pour commencer. Et décidai de rendre visite à ma meilleure amie qui à l’époque vivait à New York. Cela faisait des années que je souhaitais faire ce voyage mais j’avais toujours une excuse (« Qui veut, trouve des solutions ; qui ne veut pas, trouve des excuses »). Cette fois-ci, je fonçais. Vivre avec elle là-bas pendant une semaine a été l’une de mes meilleures expériences, je ne regrette jamais d’y être allée.
C’est d’ailleurs en discutant avec elle de ma vie sexuelle libérée qu’a germé l’idée de ce blog. Elle m’avait remerciée d’avoir l’esprit ouvert et de pouvoir me poser toutes les questions qu’elle ne pouvait poser à personne d’autre sans se sentir jugée. J’étais revenue en souhaitant pouvoir en faire autant auprès d’autres personnes.
A mon retour, en plus de ce blog, je décidai de faire plaisir à mon homme cette fois-ci : profiter plus du libertinage. Jusqu’à présent, nous nous contentions de rencontres occasionnelles, surtout dans notre cercle d’amis très proche, mais sans vraiment chercher à faire de nouvelles rencontres et explorer le « milieu ».
C’est à partir de ce moment que nous nous sommes inscrits sur des sites libertins comme Netechangisme à l’époque (devenu Wyylde depuis) ou Nouslibertins et consorts, et que nous avons séjourné pour la première fois au village naturiste du Cap d’Agde.
Je m’étais fixé une date pour remettre en route bébé : à partir de septembre. Je voulais profiter à fond des mois restants avant l’échéance et visiter ce lieu emblématique m’apparaissait comme une évidence.
Nous avions fait connaissance avec Leo pour la première fois via Charles, un libertin rencontré sur Netechangisme. Lorsque Charles sut que nous nous rendions au Cap, il nous informa que Leo y serait pendant notre séjour. Nous nous y retrouvâmes…