Comme chaque année, nous passons nos vacances au village naturiste du Cap d’Agde, la Mecque ou le Saint-Jacques-de-Compostelle des libertins. Notre pèlerinage à nous.
Station balnéaire unique en Europe (et je pense au monde), elle attire chaque année des naturistes et libertins des quatre coins du globe : italiens, américains, hollandais, australiens, allemands…
Nous avons hâte d’y retourner !
Le « Cap d’Agde » est une ville à part entière et se situe au sud de la ville d’Agde. Elle comporte à son nord un petit village naturiste, fermé au grand public. Tout le monde ne peut pas y entrer comme dans un moulin et heureusement !
On y retrouve un grand camping naturiste, des petits commerces « normaux » (supérettes, boulangeries, presse, tabac…) et d’autres moins courants dans la « vie civile » (beaucoup de love stores au mètre carré entre autres).
Mais surtout il y a quelque chose que l’on ne retrouve nulle part ailleurs : la liberté ! La vraie liberté ! Celle de pouvoir se balader à poil, sans se sentir jugé. Celle du « tout est possible mais rien n’est obligatoire ».
Aujourd’hui, nous vivons en démocratie certes, la « vie civile » comme je l’appelle offre déjà une grande liberté.
Mais dans la « vie civile », je ne peux pas porter de tenue sexy, même une robe simple un peu courte, sans sentir de regards appuyés ou entendre des remarques déplacées. Du coup, je préfère ne pas en porter du tout pour me sentir en sécurité.
Au Cap d’Agde, je peux sortir entièrement nue, ou vêtue d’une robe très sexy sans me sentir en danger. Si je sens des regards, ils seront généralement bienveillants, et si une personne souhaite faire plus ample connaissance et que je ne suis pas intéressée, je répondrai simplement « non » sans que s’ensuive une pluie d’insultes. Et si je réponds oui, alors… ça sera l’occasion d’écrire un prochain billet !
On y rencontre toutes sortes de morphologies : des petits, des grands, des gros, des maigres. Tout le monde trouve sa place à condition d’être respectueux.
Il n’y a plus de marqueur social : comme tout le monde est nu, on ne porte plus de vêtement de marque qui pourrait donner des indices sur notre catégorie socio-professionnelle. Nous sommes à égalité.
Et comme les hommes limitent leur consommation d’alcool pour pouvoir assurer sexuellement, il n’y a pas d’ambiance électrique comme celle que l’on peut retrouver à des heures avancées dans des boîtes de nuit « normales ».
Malheureusement, les reportages réalisés par certains médias ont attiré des personnes avides de sexualité “gratuite” qui n’ont pas compris l’état d’esprit du lieu. Heureusement pour nous, ils ne représentent encore qu’une minorité.
Le respect et la courtoisie sont les maîtres mots du libertinage. Sans cela, pas de liberté. La grande question reste : « Pourquoi ont-ils disparu de la vie civile ? N’y ont-ils d’ailleurs jamais existé ? »
C’est vrai que c’est paradoxal d’aller dans un endroit « de débauche » pour se sentir libre et respecté.
Bref, vivement les vacances !